L’ombre des mots
Même sans lumière l’ombre des mots persiste Seul rempart à la nuit noire quand elle s’installe ; Elle s’étire et grandit, s’exprime et résiste Face au vil ignorant qui rode tel un chacal. Dans le jardin de vos délires, En vous, vous sentirez naître Un chant de mots, un chant de lyre. Seul fortin à l’obscure idée quand elle prêche, Elle illumine et unit, estompe et se déploie Face au vil ignorant inculte et revêche. Soyons poètes novateurs Et projetons sur l’infini Des verbes émancipateurs. Ilot de verdure dans un désert qui s’étale, Il éclate verdit, s’affirme et essaime, Face au vil ignorant qui rôde tel un chacal. Soyons les poètes qui osent Le verbe nouveau qui s’inspire De l’encre des métamorphoses. Florilège a une sève quand elle se dessèche Elle pétrit, se renforce, murmure et tonne Face au vil ignorant inculte et revêche. Aux radiations de l’ignorance Soyons poètes virtuoses Menant le verbe en transhumance. Alain Mori – Patrick Dabard |
